Depuis le 1er octobre 2022, les produits végétaux imitant des produits d’origine animale ne pourront plus utiliser de dénominations liées à la viande. Découvrez pourquoi ce décret est entré en vigueur et comment les marques font pour s’adapter.
Sommaire de l'article : Les produits végétaux ne peuvent plus utiliser de noms liés à la viande
- Pourquoi les produits végétaux ne peuvent plus utiliser le nom de produits animaliers ?
- Un produit d’origine animale contenant des protéines végétales est-il concerné ?
- Comment les marques de produits végétaux adaptent leurs communications ?
Pourquoi les produits végétaux ne peuvent plus utiliser le nom de produits animaliers ?
Depuis le 1er octobre 2022, les produits à base de protéines végétales ne peuvent plus utiliser les dénominations liées à la viande (steak, lardons, saucisse, etc.). Cette nouvelle réglementation a été établie par le décret paru au Journal officiel le 30 juin 2022.
Le texte ne restreint pas uniquement l’étiquetage des produits végétaux. Plus largement, il “encadre l'utilisation de dénominations désignant des produits d'origine animale et les denrées alimentaires en contenant pour décrire, commercialiser ou promouvoir des denrées incorporant des protéines végétales.”
Ainsi, il n’est plus possible pour les marques d’utiliser “la terminologie propre aux secteurs traditionnellement associés à la viande et au poisson pour désigner des produits n’appartenant pas au règne animal” et ce, même dans lors des campagnes promotionnelles.
C’est une victoire pour les professionnels de la filière animale qui estiment que ce texte apporte une “transparence de l’information au consommateur ainsi que de la préservation de nos produits et savoir-faire” (Jean-François Guihard, président d’Interbev, l’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes).
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Un produit d’origine animale contenant des protéines végétales est-il concerné ?
Le décret établit la teneur maximale en protéine végétale qu’une préparation à base de viande ne doit pas dépasser pour continuer à utiliser les dénominations liées à la viande. Ainsi, une préparation de viande hachée ne doit pas dépasser les 7 % de protéines végétales, tandis que les lardons ou encore les jambons crus ne doivent pas dépasser les 0,5 %.
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Comment les marques de produits végétaux adaptent leurs communications ?
Face à cette nouvelle réglementation, les marques sont bien obligées d’adapter leurs campagnes de communication à coup de subterfuges de la langue française.
HappyVore (anciennement Les Nouveaux Fermiers), accompagnée de l’agence Rosa Paris, n’a pas perdu de temps : quelques jours après la promulgation du décret, ils ont lancé une petite action de communication pleine d’humour et de piquant pour dénoncer l’absurdité de cette nouvelle loi. Les quatre visuels présentent les produits HappyVore et “leurs dénominations” avant et après le 1er octobre 2022.